La nouvelle droite américaine, qui irrigue toute la pensée de Donald Trump et de ses partisans, s’est réunie début juillet à Washington. L’objectif : préparer une future administration républicaine au service de leurs obsessions idéologiques. Parmi les participants, le sénateur J. D. Vance, désormais colistier de Trump dans la course à la présidence.
J’étais à cette convention NatCon, la quatrième depuis 2019 (j’ai déjà écrit sur ce sujet ici et ici). Je raconte dans ma dernière chronique à lire sur Mediapart.
L’ambiance était enthousiaste, euphorique presque, et c’était avant la tentative d’assassinat contre Donald Trump samedi 13 juillet, qui a donné au candidat un statut quasi mystique et resserré encore les rangs du parti. Pendant trois jours, du 8 au 10 juillet, au Capital Hilton de Washington, les nationaux-conservateurs états-uniens, « les natcons », se sont réunis pour préparer une future administration républicaine.
Au menu, la forteresse Amérique version Trump 2 : obsession de l’immigration, nationalisme, protectionnisme et non-interventionnisme en politique étrangère. Ces idées étaient omniprésentes, autour d’une certitude martelée par tous : « La droite, c’est nous. » « Welcome to the mainstream », a ainsi déclaré Chris DeMuth en ouverture – l’ancien directeur du centre de réflexion reaganien American Enterprise est emblématique de la transformation idéologique de la droite américaine depuis l’élection de Trump en 2016.
Ils étaient tous là, sauf Steve Bannon, en prison depuis le 1er juillet : intellectuels et politiques convertis de la première heure, élus républicains ralliés au trumpisme désormais dominant au Parti républicain, anciens de l’administration Trump 1, militants politiques, influenceurs, et des membres de centres de réflexion influents, économistes, politistes ou historiens. On y croisait le désormais colistier de Donald Trump, le sénateur J. D. Vance.
Tous s’attendent à occuper des postes influents et à utiliser le pouvoir du gouvernement fédéral pour mettre en œuvre leurs idées et punir leurs adversaires, qualifiés ici plus souvent d’ennemis.

