Les attaques d’Elon Musk contre des dirigeants européens et les propos du président Macron évoquant une « internationale réactionnaire », lors de la traditionnelle Conférence des ambassadrices et ambassadeurs, éclairent le fait majeur de notre époque, la montée d’une extrême droite globale.
C’est l’objet de ma dernière chronique Mediapart.
La semaine a aussi été marquée par la déclaration d’allégeance de Mark Zuckerberg, propriétaire de Meta (Facebook, Instagram, WhatsApp), au duo Trump-Musk. J’ai donné une interview à Libération sur ce sujet et les tensions idéologiques au sein de la nouvelle coalition du trumpisme.
Le lien entre la montée de cette extrême droite globale et l’ascension fulgurante, pendant la dernière décennie, des réseaux sociaux comme première source d’« information » des citoyens est incontournable. Information qui doit être écrite avec des guillemets car, de plus en plus, ce qui est partagé n’est pas de l’information mais de la désinformation ou des manipulations, parfois de la part d’acteurs étrangers malveillants, comme la France en a fait l’expérience récemment.
Ce que les réseaux véhiculent, ce sont des récits, plutôt que des analyses factuelles, récits qui reposent souvent sur une sélection des faits voire sur des mensonges : le cas de Musk est exemplaire. Pendant la dernière campagne électorale aux États-Unis, il a été une source majeure de désinformation:
Entretien: Elon Musk et Mark Zuckerberg ont en commun la même volonté d’affaiblir l’Union Européenne:
Sur le même thème mais avec un angle un peu différent, insistant sur la déclaration d’allégeance de Mark Zuckerberg au duo Donald Trump-Elon Musk au nom de la «liberté d’expression», j’ai eu le plaisir de m’entretenir avec Simon Blin sur les ressorts idéologiques et stratégiques à l’œuvre chez les patrons des mastodontes de la tech américaine, et en quoi ils visent l’Europe.
L’alliance de la «droite tech» avec les cercles nationaux-conservateurs, idéologues du trumpisme, a permis de faire élire Trump. Mais cette convergence n’empêche pas des sensibilités distinctes, que ce soit sur l’immigration ou les lois antitrust qui visent en particulier les Big Tech. Entre « natcons » et Big Tech, Trump ne pourra pas toujours mettre tout le monde d’accord.


Bonjour Mme Kandel,
Je profite de ce commentaire, si jamais vous le voyez, pour vous dire que j’admire votre travail. Il est très facile d’être fan d’artistes mais moi je suis fan de votre approche journalistique et de recherche. Nous avons besoin de gens comme vous… Heureusement que vous êtes là. J’ai 22 ans, j’étudies à la Sorbonne Nouvelle et vous m’inspirez énormément.
PS : j’adore ce blog
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Merci, cela me fait très plaisir!
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