« Bain de sang au comité central », titrait Politico le 11 mars dernier: Donald Trump achevait sa mainmise sur le parti républicain en nommant sa belle-fille, Lara Trump, à la tête des instances du parti, et en poursuivant une purge déjà bien entamée. 

Cet article est le dernier volet de ma trilogie sur la transformation de la droite américaine. Il s’interroge sur le pouvoir électoral de Trump, véhicule de la rage des électeurs, et sur les ambitions des « stratèges de la colère », qui s’appuient sur ce pouvoir pour faire avancer leurs idées.

Toute la série « Etats-Unis: une droite à l’extrême » est à retrouver ici sur Mediapart.

Illustration Simon Toupet / Mediapart

La défaite de Nikki Haley face à Trump symbolisait déjà la mort de l’ancienne version du parti. Mitch McConnell l’a confirmée en annonçant qu’il quitterait son poste de chef des républicains du Sénat après l’élection de novembre 2024. McConnell avait été élu en 1984, année du reaganisme triomphant. Or la doctrine Trump est l’exact contraire de la doctrine Reagan.

Dans la capitale états-unienne, les institutions et centres de réflexion de droite qui fourniront les propositions politiques et les membres d’une prochaine administration républicaine se sont soumis, et travaillent désormais en vue d’une administration Trump. Cette mise au pas répond d’abord au pouvoir électoral de Trump.

Mais comment expliquer l’adhésion des électeurs à Donald Trump? Pourquoi, si l’on en croit les sondages, la moitié des Américaines veut-elle revoter Trump?

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