Pour la cinquième fois depuis 2019, les intellectuels du trumpisme se sont retrouvés à Washington. Le mouvement « national-conservateur » du penseur israélo-américain Yoram Hazony s’est félicité de son accès au plus haut sommet de l’État. Mais la politique étrangère et le rapport à la « tech » sont sources de divisions.

J’étais à Washington pour cette cinquième conférence « NatCon ». Je raconte dans cet article pour Mediapart, et au micro de la RTS pour l’émission « Tout un monde ».

Illustration Simon Toupet Mediapart

Washington (États-Unis).– Pour leur cinquième édition, les « NatCons », rassemblement des idéologues nationaux-conservateurs s’évertuant à transformer le Parti républicain, se sont tenus, du 2 au 4 septembre à Washington, dans une ambiance clairsemée, à l’hôtel Westin (quatre-étoiles), à deux pas de la Maison-Blanche. Il faut dire que de nombreux participant·es des éditions précédentes sont désormais au cœur du pouvoir. Plus d’une vingtaine des intervenant·es de l’édition 2024 occupent ainsi des postes clés dans l’administration Trump II, dont le principal « produit » et héros du mouvement, le vice-président J. D. Vance

La victoire a calmé les ardeurs militantes, mais alimenté les fractures internes. Les nationaux-conservateurs sont aujourd’hui profondément divisés sur la politique étrangère, et en butte à l’influence de la droite « tech » sur la nouvelle présidence, auprès de laquelle elle pousse ses préférences de manière systématique, par exemple à propos de l’intelligence artificielle ou de la rivalité avec la Chine.

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