Elon Musk et Peter Thiel en tête, la droite tech regroupe une galaxie d’individus qui tracent les contours d’un mouvement politique, intellectuel et financier complexe, et extrêmement influent.

Cet article est le premier volet d’une série sur la transformation de la droite américaine, à lire sur Mediapart.

Illustration Simon Toupet / Mediapart

La Silicon Valley a longtemps bénéficié d’une aura hippie, cool, libertaire, qui collait à l’image d’une industrie de « start-up montées dans un garage » par de jeunes hommes ingénieux. Ils sont devenus multimilliardaires, leurs inventions changent le monde. Mark Zuckerberg a eu 40 ans, les autres ont entamé la cinquantaine. Leurs projets sont toujours plus grandiloquents, ils s’impliquent en politique, et certains se sont radicalisés sous nos yeux.

Mais c’est aussi la politique antitrust de Joe Biden qui a accéléré ces évolutions : la plus grande offensive de ces dernières décennies, même si ses résultats sont minces à ce stade, se déploie en particulier contre les géants de la Silicon Valley. On est loin de « l’histoire d’amour » de la Silicon Valley avec Barack Obama, dont la vision consistait à laisser les grands acteurs du numérique se déployer à leur guise, soulignant leur capacité à changer le monde… 

La droite tech est un objet politique à suivre, une galaxie d’individus qui tracent les contours d’un mouvement politique, intellectuel et financier complexe, et surtout extrêmement influent. Cet article tente de la définir à partir de ses principales figures et des idées qui les inspirent et qu’elles propagent.

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