J’ai entamé le mois dernier une nouvelle collaboration avec Hors-Normes, la newsletter consacrée aux enjeux géopolitiques de l’innovation et des nouvelles technologies, créée par Marion Moreau, journaliste experte de l’économie numérique depuis 20 ans. J’y écris une chronique mensuelle, en la très bonne compagnie de Pierre Haski, journaliste spécialiste des relations internationales que l’on peut écouter tous les matins sur France Inter, Bruno Gensburger, interprète en mandarin et conseiller en diplomatie, et Karim Oyarzabal.

Ma première chronique, parue le 27 octobre, portait sur le renouveau de la lutte antitrust portée par l’administration Biden et en particulier Lina Khan, une jeune femme au parcours impressionnant. Vous pouvez la lire ici, j’en publie un extrait à la suite.

C’est le combat au sommet, le vrai, pas celui que les deux ados-mégalos Musk et Zuckerberg nous avaient promis cet été (on n’en demandait pas tant), mais celui de Lina Khan contre Jeff Bezos.

C’est aussi une histoire de femmes, ce qui ne manque pas d’ironie puisqu’il est ici question d’Amazon.

La plus importante, c’est donc d’abord Lina Khan, directrice de la FTC, l’agence fédérale de protection des consommateurs et de la concurrence, bombardée à ce poste à 31 ans par Joe Biden, après avoir écrit à 27 ans l’article universitaire (Amazon’s Antitrust Paradox) le plus lu et influent de l’époque contemporaine. Elle était alors encore étudiante en droit, et avait passé à peine la moitié de sa vie aux États-Unis, fille de parents pakistanais émigrés alors qu’elle avait 11 ans.

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